Inspirée par l’initiative d’une
designer très connue de la ville qui a publié hier un post sur son facebook
perso disant « j’ai moi aussi subi de l’intimidation », j’ai décidé d’écrire
cet article. Assurément le plus personnel que j’ai écrit jusqu’à présent ici.
Soyez sans craintes, je ne compte pas en faire une habitude et verser dans ce
type de propos. Je connais la mission de mon blog et je veux y être fidèle.
Toutefois, j’ai moi aussi été victime d’intimidation au début de mon secondaire
et comme cette intimidation était directement en lien avec la mode, je trouvais
intéressant d’en glisser un mot. Et puis, comme disait la designer dans son
post, plus on en parle, plus les gens sont sensibilisés. J’ajouterais :
plus on en parle, moins les gens intimidés se sentent seuls…
Une courte mise en contexte
Je suis native de la
campagne. J’ai donc débuté mon secondaire dans la mini-école d’un village à 15
minutes du mien. La transition du primaire au secondaire était déjà pas-pire-intimidante
pour moi et disons qu’à un âge où l’opinion des autres est hyper importante
(lire ici : beaucoup trop importante, genre over-ratée), j’espérais
vraiment me faire accepter du groupe. À cette époque, j’étais ce qu’on appelle
une fan avérée et assumée des Backstreet boys! Ces derniers ont donc beaucoup
teinté la façon dont je m’habillais. C’est d’ailleurs à cette époque que j’ai
acheté mon premier morceau griffé-trop-cher-pour-mon-porte-feuille qui portait
une jolie étiquette à l’effigie du célèbre Tommy Hilfiger ;)
Puis la tendance est venue à
porter des pantalons très larges fait de jeans. Comme ma mère me poussait
beaucoup à sortir de la masse et adorait les vêtements aussi, elle m’a
convaincu d’arborer des pantalons de ce type mais… jaunes! Je vous rappelle :
nous sommes à la campagne dans un milieu très peu sensibilisé à la mode. Je ne
veux pas dénigrer mon coin, mais force est d’admettre que les boutiques
tendances sont beaucoup moins nombreuses et accessibles et que les gens ont moins
un souci de suivre la mode.
Revenons à mes fameux
pantalons… en fait, je crois que le choc a été trop grand pour certaines
personnes. UNE personne en particulier. Je me souviens de son nom et lorsque je
le dis dans ma tête, il vient toujours avec son nom de famille … tsé, pour
faire plus sérieux et dramatique ;). Dès le premier jour où j’ai porté mes
pantalons, cette fille a pris plaisir à m’appeler « pâté chinois »
devant toute l’école. Pourquoi pâté chinois? Je portais mes pantalons avec des
souliers bruns et un chandail blanc. Ouais, facile…
Et bien cette fille a pourri
mon début de secondaire en m’appelant ainsi dès qu’elle me voyait et ce, devant
toute l’école : dans la salle de pause, dans la cafétéria pour souligner
en grand mon entrée, dans les corridors. Oui, je me doutais que mes pantalons
jaunes allaient faire réagir, mais autant que ça et avec autant de mesquineries,
certainement pas! Les soirs où j’arrivais chez moi en pleurant, je les ai
cumulés. Je ne voulais plus porter ces foutus pantalons mais mes parents m’ont
encouragé à les porter quand même pour lui démontrer que ses propos ne m’affectaient
pas. Je l’ai fait. Elle n’a pas cessé mais au moins, j’avais l’impression de
lui faire un genre de statement. Puis, une bénédiction est arrivée. Les filles-populaires-de-l’école
ont commencé à me complimenter sur ma tenue et me dire que j’avais du style. Un
baume incroyablement puissant qui m’a fait le plus grand bien!
Comment l’histoire se
termine? Nous avons changé d’école pour la fin du secondaire (dans ma région,
nous faisions secondaire 1-2 à une école puis nous changions pour le reste de
ce joyeux périple). Cette nouvelle école était plus grande avec plus d’étudiants.
Qui dit plus d’étudiants, dit aussi plus grande diversité de styles. Mon
intimidatrice s’est fondue dans la masse, elle ne m’a plus jamais reparlé et, à
ma connaissance, elle a cessé son règne d’intimidation. Pour ma part, je me
suis « enjoyée » vestimentairement-parlant pour le reste de mon
secondaire.
Le take-home-message que je
veux laisser avec ce billet, est de ne pas se laisser affecter par des propos
intimidants. Bien souvent, les intimidateurs se sentent petits et rabaissent
les gens pour se sentir plus forts (belle technique, bravo les champions!). Ces
gens ne méritent pas vos larmes. Parfois, ce sont des gens mal dans leur peau,
jaloux, tristes et amers qui ont trouvé une manière bien lâche de l’exprimer.
Un message tout spécial aux gens qui sont témoins de l’intimidation : osez prendre position pour les intimidés! N’entrez pas dans le jeu de l’intimidation vous aussi, mais donnez simplement votre appui publiquement aux gens victimes d’intimidation. Dans mon cas, ce fut extrêmement aidant!
Un message tout spécial aux gens qui sont témoins de l’intimidation : osez prendre position pour les intimidés! N’entrez pas dans le jeu de l’intimidation vous aussi, mais donnez simplement votre appui publiquement aux gens victimes d’intimidation. Dans mon cas, ce fut extrêmement aidant!
Au final, je peux dire que
cette expérience, bien que pénible sur le coup, m’a donné beaucoup de force. Je
suis particulièrement fière d’avoir continué à me faire confiance dans mes
choix vestimentaires et d’avoir continué de faire des essais, même s’ils n’étaient
pas très concluants ou qu’ils faisaient réagir ;) Je suis d'autant plus heureuse d'avoir continué dans cette passion via ce blog où je veux promouvoir la mode adaptée à chacun. Je me trouve vraiment chanceuse de savoir que vous lisez mes articles et appuyez en quelques sortes ce que je fais ici. Merci!
Vous avez déjà subi de l’intimidation
au sujet de ce que vous portiez? Je suis curieuse de connaître une partie de
votre histoire!
Twitter: @MAlagirlygirl1
Instagram: malagirlygirl
Email: malagirlygirl@hotmail.ca
À bientôt!
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