Mai 2011.
Lors d’une conversation concernant les
achats de vêtements que nous projetions faire pour la saison estivale, ma bonne
amie Caro me dit tout bonnement : "J’aimerais me trouver une belle
paire de pantalons, style sarouel, très colorée!" Moi de répondre :
"Ah oui!?" J’ai beaucoup d’estime pour les goûts vestimentaires de
mon amie. En fait, je considère qu’elle fait partie de ces rares personnes qui
ont vraiment du style. Mais lorsque ces paroles sortirent de sa bouche, mon
discours intérieur fut à peu près ceci : quoi? Mon amie fashionista veut revêtir
ces espèces de pantalons difformes et trouver ça joli? Comme si ce n’était pas
suffisant, elle les veut colorés avec des motifs, histoire qu’on les
remarque... euh qu-oi??!!. J’étais bien au courant que ces fameux pantalons
étaient tendance mais je ne me résignais pas à les aimer.
Avril 2012.
C’est arrivé lors de la braderie, il y
a environ 1 mois. Je me baladais à travers les kiosques jusqu’à ce qu’un présentoir
attire mon attention. C’était celui de la griffe Melow par Mélissa Bolduc où le mannequin était vêtu
de pantalons de type sarouel. "Que se passe-t-il? Me voilà qui flirte avec le
sarouel", me suis-je dit. Je les essais, je les aime, je les achète.
Qu’est-ce qui peut expliquer ce
changement de cap? Le phénomène est simple. Je me suis habituée à une tendance.
En voyant certaines filles porter ce pantalon avec style et désinvolture, mon
oeil s’est mis à trouver ce look génial! Étrange que de passer d’un "beurk"
à un "wow" me direz-vous? Que la girly girl qui n’a jamais vécu ce
phénomène me jette la première pierre! ;-)
Ce principe est une expérience humaine
pourtant très connue et courante. Le fait d’être exposés à un aspect nous le
rend plus attrayant. Puis, alors que toutes les fashionistas commencent à opter pour un
look x, nous nous habituons et nous désensibilisons à la tendance. Bref nous commençons
à la trouver ordinaire à force d’y être exposés... jusqu’à ce qu’une nouvelle
tendance se pointe sur les podiums des grands défilés ou des magazines. Je
qualifierais les versions qui y sont alors offertes comme étant très théâtrales.
Dès l’or, il n’en tient qu’à nous de les adapter à notre mode de vie, à notre
style. Puis, ce que je décrivais plus haut recommence et s'enchaîne. Il s’agit d’un côté de la mode qui me fascine. Pour ma part, j’aime
jouer avec la frontière du phénomène d’habituation lié à la mode : je veux
porter des vêtements qui me permettent de me démarquer mais que j’aime, sans me
rendre au stade où j’ai de fortes probabilités de croiser 10 fois le même look dans la
rue.
Voilà le petit récit de mon flirt avec
le sarouel! En voici quelques modèles.
H&M, 19,95
Mango, 59,99$
Topshop, 45$
Pour ce qui est de mon amie Caro, elle
m’a avoué l’autre jour avoir abandonné l’idée de se procurer le sarouel.
Raison : il est déjà beaucoup trop porté à Montréal. Caro joue dans une
toute autre ligue ;-)
À bientôt!
Les photos de ce billet ont été prises un
peu partout sur les internets.
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